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Avec Guy Martinez, premiers pas au théâtre...

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Depuis un an environ, les personnes reçues à l'accueil de jour du Secours Catholique de Dijon peuvent se familiariser avec une nouvelle activité : le théâtre.

Lui-même bénévole à l'accueil de jour du Secours Catholique de Dijon, Guy Martinez, homme de théâtre, acteur et formateur, a eu l'idée de se lancer dans l'aventure : faire découvrir le théâtre à des personnes, pour certaines, bien loin de cet univers. Un atelier, tous les lundis, permet à ceux et celles qui osent sauter le pas de s'initier à cette pratique. « Il faut dépasser ses craintes, de l'autre, de soi-même aussi, ce n'est pas facile », confie le comédien. De petits exercices - « on commence une phrase, d'autres la terminent » - en ébauche de saynètes, chacun se laisse apprivoiser selon sa propre sensibilité ou son parcours de vie. L'expérience et le savoir-faire du comédien aident beaucoup « il ne faut rien brusquer, parfois on vient pour voir, puis plus rien et on revient ». Petit-à-petit un groupe se forme dans le respect mutuel : « il s'agit avant tout d'un espace bienveillant, sans aucun jugement » et l'atelier du lundi, jamais rigide, sert de point de repère pour, peut-être, évoluer vers une forme d'expression plus structurée.

Ainsi une petite pièce, composée par Guy Martinez, a été élaborée à partir du vécu des participants et présentée dans les locaux du Secours Catholique de Dijon devant une quarantaine de personnes. Une réussite qui récompense de bien des efforts. Il a fallu surmonter de réels obstacles : vaincre ses propres réticences, combattre le stress, mémoriser un texte, parvenir à se produire face aux autres. Rien n'était gagné d'avance, certains, jusqu'à la dernière minute, n'étaient pas sûrs de pouvoir ou d'oser venir. Mais au final, ils et elles l'ont fait, et c'est cela qui compte. Même si tout n'était pas parfait : « on a vécu quelque chose de fort, tous ensemble. »

Si bien que l'on envisage déjà une suite, sans doute avant l'été. Rien n'est encore défini mais l'important n'est-il pas de participer ?

Anne-Marie Kaiser