Réparer et repartir avec un vélo, c’est possible au Secours Catholique
Depuis quelques semaines, une jolie cabane en bois agrémente la cour du Secours Catholique boulevard Voltaire à Dijon... A l’intérieur : des vélos en plus ou moins bon état sur lesquels s’activent , les lundis et vendredis, accueillis et bénévoles.
L’idée avait germé début 2024 : pourquoi ne pas créer un local destiné à réparer ou remettre en état des vélos dont pourraient bénéficier des personnes accueillies à l’accueil de jour ? Guy Martinez, bénévole, a conçu le plan du local, premier défi car les dimensions, faute de place, ne devaient pas excéder 5m2. Affiché à l’accueil de jour, ceux qui le souhaitaient pouvaient y apporter avis et suggestions, précieux pour aboutir au résultat final et surtout limiter les frais. Chacun y est donc allé de son imagination, de son savoir-faire pour un résultat très encourageant : le coût du local en tout et pour tout n’a pas dépassé les 320 € . Comment ? « Avec des matériaux de récupération » confie Guy Martinez, « des palettes, vitres récupérés en zone industrielle » ; la structure bénéficie même d’un toit ondulé transparent, utile pour travailler dans de bonnes conditions lorsque la lumière du jour vient à manquer.
Au départ, ce mini chantier intriguait, mais il a vite fini par intéresser et même motiver pour « s’y mettre aussi ».
Très timide au début, Pierre a fini par oser : « vous faites quoi ? Je peux participer ? ». Et Pierre s’y est mis, heureux de retrouver des gestes oubliés de son ancien métier . D’autres ont rejoint le groupe, petit à petit, pour voir, pour participer aux réparations ou parce qu’ils avaient besoin d’un vélo, « dans ce cas », précise Guy Martinez, « pour repartir avec il faut obligatoirement participer à sa remise en état » .
Depuis le 25 mars dernier, date du lancement de l’atelier 25 vélos et 6 trottinettes ont vite trouvé preneurs une fois remis en état. L’opération lancée, le bouche à oreille a fonctionné pour récupérer des vélos abandonnés dans des halls d’immeubles, des chantiers ou des particuliers qui, informés de la démarche, ont apporté vélos, trottinettes qui n’étaient plus utilisés ou encore des pièces pour réparer. L’atelier vélo est aussi en lien avec l’association « la Rustine » qui récupère et redonne vie à des vélos en mauvais état.
Aujourd’hui la cabane à vélo est en plein développement, elle sera peinte prochainement et il faudra aussi lui trouver un petit nom.
Mais le plus important, souligne Guy Martinez, va bien au-delà des seules réparations : « maintenant on y vient aussi, et peut-être surtout, pour l’ambiance, la convivialité qui s’est vite développée ». Ici il n’y a plus ni accueillis, ni bénévoles, mais des copains heureux de se retrouver, de bricoler ensemble, fiers aussi du travail accompli lorsque, grâce à eux, un ou plusieurs vélos retrouvent une seconde vie.
Anne-Marie Kaiser
Informations : guymartinez12@yahoo.fr
