A Lourdes, les Voyageurs bourguignons de l'Espérance
Près de 90 habitants des quatre départements bourguignons ont participé à un Voyage de l'Espérance à Lourdes du 15 au 20 avril. Visite du sanctuaire, balade au parc animalier, messe internationale, procession aux flambeaux... Le programme était dense, autant que la convivialité et la joie qui ont émaillé temps de découvertes et temps de partage en fraternité. Mireille nous confie ses impressions sur ce voyage.
"Rien n'arrive par hasard", comme dirait mon amie, et c'est vrai. On ne va pas en Voyage de l'Espérance à Lourdes par hasard. Il faut déjà avoir en soi le désir de partager diverses émotions sur le chemin de Bernadette, avec des connaissances ou même des inconnus.
Nous avons posé nos valises, pendant cinq jours, à la Cité Saint-Pierre, haut lieu du Secours Catholique. Elles qui contenaient notre grisaille quotidienne, notre tristesse, nos douleurs physiques ou morales. Là, à la porte de ce sanctuaire, on a laissé tout cela... pour l'échanger avec ce petit sac en toile rempli d'autres objets nommés "convivialité", "partage", "joie", "entraide". La bonne organisation de ce voyage nous permet de nous libérer de tout tracas matériel (bravo à tout ce travail en amont) et l'on voit à travers les fraternités, à travers les échanges, au repas, la jovialité, des liens se créer. Ce qui, pour moi, est le premier pas sur le chemin de Bernadette. Bien sûr, ce n'est pas une sinécure. Il nous faut nous ouvrir à la réflexion, oser montrer nos talents, savoir laisser aux autres la parole. Il nous faut partager du matin au soir.
"Partage", voilà, le mot est lancé.
Si nous avons tant besoin de marcher ensemble, que ce soit en fraternité ou lors d'une procession, c'est que nous voyons bien qu'il y a beaucoup de joie à partager, à tendre la main pour lire le sourire de l'autre. Voir son fardeau s'alléger par nos échanges, c'est cela aussi le chemin de Bernadette. Cette lumière qui, partant de l'intérieur de nous, va éclairer le sourire de celui à qui l'on s'adresse. Partout, que cela soit à la Cité Saint-Pierre ou dans le sanctuaire, partout le sourire est présent, l'attention à l'autre est permanente. Soyons, comme "le petit prince", étonné par la beauté qui nous entoure et restons simple. Prenons conscience que la lumière, la flamme qui est en nous, ne réchauffe bien que si elle peut être partagée, comme nous avons partagé la lumière lors la procession aux flambeaux, chacun allumant le cierge de l'autre.
Tant de personnes qui donnent de leur temps
Il n'y a pas besoin de connaître toutes les langues, nous parlons tous la même langue. Lourdes est particulier, c'est un lieu où souffrance et pauvreté sont au premier rang, et chacun (petit, grand, pauvre ou riche) peut aider. Je suis en admiration devant tous ces bénévoles de la Cité Saint-Pierre et du sanctuaire. Toutes ces personnes qui donnent de leur temps pour être là où on a besoin d'eux. C'est une expérience qui rend heureux et qui nous remet à notre place. Petits, nous ne sommes pas grand chose, mais tous ensemble, nous sommes une grande force. Il n'y a qu'à voir la masse de croyants de tout pays qui vient prier la Vierge Marie, mère universelle.
Je dis souvent que le premier miracle est de venir à Lourdes, le deuxième est de partager ce que nous avons vécu dans ce lieu. Et j'espère avoir donné envie à d'autres de partager notre richesse qui est d'"aimer son prochain".
Mireille