Visuel principal de l’article
Contenu national
Thème
Précarité
Commune
Saint-Sauveur-en-Puisaye

Se soigner ? On y renonce.

Paragraphes de contenu
Ancre
0
Texte

L’association locale La Renouée des Oiseaux est venue à la rencontre du Café-sourire de Saint-Sauveur-en-Puisaye ce lundi 18 octobre.

La Renouée des Oiseaux se compose entre autres de médecins généralistes et vise à promouvoir la santé et à lutter contre l’isolement.

La première démarche de ces médecins consiste à aller à la rencontre des habitants du territoire pour échanger, repérer les personnes en difficulté de recours aux soins et identifier les freins à ces recours. Les personnes accompagnées au Café-sourire et les bénévoles ont pu librement et simplement s’exprimer sur leur rapport à la santé et plus généralement sur leur vie quotidienne.

-        Certains ne veulent pas dire qu’ils vont mal.
-        Il n’y a pas de transport. « C’est dur de toujours avoir recours à quelqu’un ».
-        Il y a une « mauvaise écoute » du médecin.
-        Une personne du groupe a perdu sa carte vitale, n’a pas fait les démarches pour la remplacer et du coup ne va plus chez le médecin.
-        Il faut passer par Doctolib. Tout le monde ne sait pas faire.
-        Il faut tout le temps se battre, pour tout… « On ne va pas tout le temps pleurer ! »
-        On ne comprend parfois pas bien ce que dit le médecin.
-        Les jeunes aussi vont mal. Il faudrait peut-être aller dans les collèges, pour leur parler.
-        Ça fait du bien de parler.
-        Ça fait du bien d’être écouté.

 

Il semble que l’on renonce à se soigner comme l’on renonce souvent à solliciter une aide, un droit. Trop compliqué, trop long, trop loin. On ne comprend pas tout et on ne nous explique pas tout. On a du mal à se lancer, on est parfois mal accueilli et on ne veut plus revivre l’expérience. On ne veut pas déranger. On ne veut pas avoir l’impression sans cesse de devoir « pleurer », « prier », « mendier ».

La Renouée des Oiseaux prône la « santé communautaire » qui vise à renforcer les compétences individuelles des personnes, à créer des environnements favorables à la santé, à ce que les personnes agissent sur l’organisation du système de santé. Cela demande à ce que les habitants d’un territoire s’emparent collectivement de ces questions de santé. Les membres du Café-sourire ont montré hier qu’ils sont prêts à participer, concernés et demandeurs.

 
Ancre
0
Image