Une journée pour dire "non" à la misère !
À Dijon, depuis le mois de mai 2022, le Secours Catholique Côte-d'Or avec un collectif d’associations a travaillé à l’organisation de la Journée du refus de la misère du 17 octobre. Ce samedi 15 octobre 2022, le collectif s’est installé place François Rude de 14 à 17 heures, pour sensibiliser le grand public à la pauvreté.
Chaque 17 octobre, le collectif Refuser la misère d'organisations diverses : ATD Quart Monde, Educ Ethic, Amnesty international, Ligue des droits de l’homme, Oxfam, Epi sourire, Artisans du monde, Secours Catholique Côte-d'Or…, organise la Journée mondiale du refus de la misère. Née de l’initiative de Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart Monde, et de plusieurs milliers de personnes de tous milieux qui se sont rassemblées sur le parvis des Droits de l’homme à Paris en 1987, cette journée est officiellement reconnue par les Nations unies depuis 1992. La Journée mondiale du refus de la misère donne la parole aux personnes directement concernées par des conditions indignes de vie, qui s'expriment sur leurs résistances quotidiennes et leurs aspirations. Cette journée est également l’occasion de rappeler que la misère est une violation des droits humains et qu’elle n’est pas une fatalité.
À Dijon, autour de trois animations, le public a été interpellé sur les situations des plus démunis.
- Théâtre forum : à partir de cas pratiques rencontrés dans les associations, trois saynète ont été présentées sur la fracture numérique, le public présent était invité à apporter sa vision et à rejouer la scène avec son point de vue.
- Partage de la baguette de pain (symbole des revenus) : cinq personnes représentatives de l’état de richesse, 20 % des plus riches, 20 % de la classe intermédiaire, 20 % de la classe des pauvres, 20 % encore des plus pauvres, 20 % de personnes ne possédant rien. Les plus riches reçoivent 95 % de la baguette, les intermédiaires 3%, les pauvres 2%, les 40 % restants ne reçoivent rien.
- Accès à des éléments liés à l’eau et au chauffage en fonction de l’endroit où chacun vit sur la planète. Chacun avançant d’un pas lorsque l’accès est facile.
Sous les tentes, a été présentée la cité construite avec des dessins, peintures des personnes accueillies dans les associations pour exprimer leurs sentiments, leurs visions du monde, de l’avenir. À l’arrière de la cité, des habits recouverts de plastique transparent pour montrer que les plus pauvres sont devenus les invisibles de la société, autour d’un parapluie avec les prénoms de personnes ayant retrouvé leur dignité en ayant osé franchir la porte des associations présentes.
À la fin de l’après-midi des personnes en difficulté ont pris la parole directement ou au travers des témoignages de bénévoles des associations.
