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A la maison d'arrêt de Dijon, le Secours Catholique propose un atelier de peinture sur soie
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Dijon

Deux heures d'évasion avec l'atelier Peinture sur soie de Dijon

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Depuis plusieurs années, Jocelyne et Danièle animent un atelier de peinture sur soie pour plusieurs détenues de la maison d'arrêt de Dijon.

Passées les lourdes portes, l'atelier en cette journée de mars dernier, accueille Sylvie, Séverine et Jennifer pour deux heures de cette activité qu'elles ont choisie. « C'est vraiment bien ce que vous faîtes pour nous, vous nous apportez un peu de bonheur. » D'emblée Sylvie dit son plaisir de participer à cette parenthèse offerte par le Secours Catholique : « Loin des soucis, l'esprit s'envole ». La précision du geste - « Attention à ne pas dépasser les contours » - permet de ne penser qu'à son « travail » immédiat.

Matériels - soie, peintures, pinceaux - sont fournis par le Secours Catholique. Un modèle est déjà décalqué sur une pièce de soie. A chaque « artiste », ensuite, de choisir les couleurs qui compléteront le tableau. Séverine s'applique sur la très jolie image d'une petite fille assise, entourée de fleurs printanières, « Je ne connaissais pas avant, ça me plaît beaucoup » souffle-t-elle dans un murmure pour ne pas se déconcentrer. Depuis deux ans, Séverine n'a manqué aucun cours. Très assidue et discrète, c'est presque avec retenue qu'elle dévoile avoir mis à profit sa période d'incarcération pour passer son bac et continuer vers une licence. Jennifer, dont c'est le premier cours, se concentre sur une arabesque : « J'ai déjà fait des coloriages, c'est minutieux, j'aime bien ». Le soin, l'attention que chacune apporte à cette activité disent simplement combien cela leur plaît de créer pour, peut-être, offrir le résultat de leurs œuvres à un parent ou un enfant.

« Certaines détenues sont souvent étonnées de ce qu'elles sont capables de faire » confient les deux bénévoles dont les conseils sont très suivis.

Les deux heures passent vite : « C'est déjà fini ? » Vite, on remballe sans oublier de se dire : « À la semaine prochaine » pour une nouvelle parenthèse d'évasion et de détente.

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